jeudi 28 novembre 2013

..et.ajouter de la vie à la Vie!

Je vieillis, tu vieillis, il vieillit et...nous vieillirons tous dès notre arrivée en ce monde.

Alors, comment expliquer qu'à compter d'un certain âge, - soyons généreux et disons 60 ans - on tende à nous confondre avec le décor, et qu'il soit devenu presque normal de commencer tout doucement à s'éteindre bien avant l'anonymat final?  Nos voisins du Sud emploient l'expression to fade away laquelle décrit on ne peut mieux la chose.

Je sais, je sais, pour les chanceux de 50 ans et + existent des publications spécialisées, des voyages organisés, des olympiades, des rabais et des escomptes pour inciter à consommer à tous les niveaux, sans compter l'essentiel bénévolat, tout ça en parallèle à la vie normale du citoyen actif. 

Daphne Selfe, Fabulous Fashionitas
Ai-je envie que ces bénéfices du vieil âge me cantonnent parmi les citoyens passifs?... Ai-je envie, sans trop m'en rendre compte, de passer de grand-maman bien utile à petite vieille dont il faudra s'inquiéter et s'occuper parce qu'on lui niera la capacité de s'occuper d'elle-même?  Non que j'en sois là, - mes enfants en témoigneraient - mais, mieux vaut prévenir que guérir...

Tout ça pour dire que je revendique maintenant et dans les années à venir, le droit absolu d'être qui je suis, fantasque et folichonne à mes heures, sérieuse et combative quand il le faut, créative et amoureuse en tous temps... et ce jusqu'à ce que j'annonce que j'aurai capitulé devant l'inévitable, ce qui n'est pas pour demain, ni les années prochaines, je l'espère.  En retour, le moment venu, je tirerai gentiment ma révérence et disparaîtrai avec élégance.

Notre société avec ses exploits et ses excès me passionne toujours.  Bien consciente de tous les bienfaits de la vie en société, je me reconnais un devoir d'y participer quel que soit mon âge... et c'est la grâce que je vous souhaite à tous! 

Alors, devoir de réflexion avant de donner son avis ou son vote et devoir de réflexion face à soi-même afin de mieux se situer parmi les autres le moment venu.

...La source des femmes (extrait du film)


mercredi 13 novembre 2013

... l'apprentissage!

Encore la technologie!!!
Ce n'était pas prévu, mais pas du tout, l'arrivée d'un nouvel ordinateur, avec une nouvelle plate-forme, arrivée qui se couple a celle du froid et de la neige...

Ce n'est qu'une période d'apprentissage a répondu mon experte de fille qui m'écoutait ronchonner.  Je sais bien que je vais y arriver, qu'il faut prendre le temps, etc...  même que c'est bon pour les facultés cognitives...

Il y a des progrès: après un échange (le premier ordi choisi me tapait sur les nerfs copieusement), j'avoue progresser dans l'apprentissage.  Même que le Windows 8 se dévoile lentement dans toute sa splendeur.  Faut que je mette les bouchées doubles, puisque l'Homme compte sur moi pour commencer son apprentissage du tout début sur sa tablette.

J'ai hâte de retrouver ce blogue avec aisance, de connaître toutes les touches de mon clavier, de maitriser un peu plus le tout. 

dimanche 10 novembre 2013

... ouille! ...la technologie!

Mon vieil ordi commençant sérieusement à faire des siennes, j'ai dû dénouer les cordons de la bourse et passer à l'action.  Je me retrouve avec une tablette que j'apprivoise et un ordi que j'échangerai demain ou mardi (une belle merde, mais une merde tout de même)

mercredi 30 octobre 2013

...70 automnes !

... seul ma cervelle y croit, parce qu'elle sait calculer:  j'ai 70 ans aujourd'hui!

Mon cœur ne s'en émeut pas outre mesure, si ce n'est qu'il y voit une sorte d'étape qui mérite qu'on s'en réjouisse.
Moi, j'y trouve l'occasion de communiquer avec tous ceux que j'aime et qui me le rendent vraiment bien!
Pas de célébration spéciale, si ce n'est une immense reconnaissance envers la Vie, une excellente génétique et le caractère hérité de mes parents!
Aujourd'hui, aucune babiole, si dispendieuse soit-elle, ne saurait me satisfaire!  Les babioles sont passagères et encombrantes, je m'en fatigue vraiment rapidement!

Aujourd'hui, 1er jour de ma soixante-dixième année, je m'offre un grand pan de ciel bleu traversé d'oiseaux multicolores et d'oies sauvages, des odeurs de terre et de forêt, des gouttes de rosée qui glissent sur de larges feuilles vertes, toutes les eaux, de celle du ruisseau à celle de la mer, cela baigné dans la chaleur du soleil.  J'y ajoute un capuccino et des présences aimées!

Et la vie continue...




mardi 29 octobre 2013

...Stromae!



Pas tout à fait rap, ni dance, ni électro, Stromae a le génie de nous faire danser sur des paroles percutantes qui s'infiltrent et font réfléchir!
Il m'a rappelé Brel avant même que j'apprenne que lui aussi était belge.
J'écoute en boucle, presque quotidiennement son dernier album, "Racine carrée"!
Stimulant et rafraîchissant!

...citoyenne un jour, citoyenne toujours!

J'ai voté.  Aux élections municipales montréalaises à titre de co-propriétaire.  En attendant d'apposer ma croix ici, dans ma petite municipalité des Cantons de l'Est.

À Montréal, j'ai voté par anticipation et nous étions nombreux.
Au-delà des choix que j'ai faits, ce qui m'a le plus réconfortée, c'est l'affluence d'électeurs justement, de tout âge, de toute condition.  Et nous n'en sommes qu'à l'étape "vote par anticipation".

Comme une majorité de Québécois, j'ai été prodigieusement écœurée par tous les scandales mis au jour dans les dernières années.  Je me suis rappelée qu'en politique comme ailleurs, si on néglige de s'occuper soi-même de ses affaires, d'autres s'en occupent... et à leur avantage!

Il y a quelque chose d'émouvant dans cette vision de démocratie en mouvement qu'est le vote populaire.  Même si je sais qu'il y aurait place à davantage d'information, de recherche, de réflexion chez certains concitoyens!  Tout de même, se déplacer et voter, est un premier pas, un pas fondamental!
Merci de le faire!

....


samedi 26 octobre 2013

...le changement de saison!

Je file un drôle de coton! Au réveil, j'avais l'âme barbouillée de gris, de froid, d'ombre, et même si je me suis parlée vigoureusement, c'est un peu demeuré tout au fond du cœur!
Normalement, les changements de saison ne m'affectent pas trop.  Cette année, oui!
L'automne fut magnifique pourtant, et long dans sa splendeur.  J'ai eu tout le temps de border le potager et les plates-bandes pour l'hiver, d'amender tout ce qui devait l'être.
J'ai pu à loisir m'émerveiller des couleurs vibrantes et des odeurs de terre et de forêt humides, observer le soleil de plus en plus bas à l'horizon, sa lumière si différente de celle du printemps, de l'été!
Je savais bien qu'un jour ou l'autre, l'autre automne serait là!  Celui qui me fait souhaiter l'hibernation!
Va vraiment falloir que je résiste de toutes mes forces, que je trouve le moyen de passer outre à la grisaille et au froid!

Et je pense à mon oiseau du soleil, partie vers le sud, pas en vacances mais à demeure!  D'abord, quelques semaines au Costa Rica, puis au Panama pour s'y installer
Le départ: 2 valises, un sac et on s'envole vers le sud!
.  Cette enfant née au froid du Québec aspire depuis toute petite à la chaleur, à l'humidité, à la mer, aux couleurs vives!  Elle a patiemment attendu la jeune quarantaine, puis s'est envolée, toute à son rêve!  Et cela me réchauffe de savoir qu'elle vit justement son rêve!

samedi 20 juillet 2013

...la musique dans ma tête !

Comme la plupart d'entre vous, la canicule me tue à petit feu!  La chaleur me neutralise, je ne fais que survivre.  Je fonctionne sur l'air d'aller!  Je déteste me faire voler des heures précieuses d'une vie qui m'apparaît de plus en plus courte. Alors ce matin, avec un petit renouveau de fraîcheur... et de pluie, je suis passée à l'action.  Faire quelque chose d'inhabituel, de stimulant....

J'ai choisi d'écouter une pièce musicale que je choisirais au hasard.  L'écouter vraiment, tranquille, assise, les yeux fermés.  Laisser la musique s'introduire dans ma tête et en prendre possession, m'y abandonner toute entière !  Par quoi commencer?  Au hasard, j'ai tendu la main vers la section "classique", et suis tombée sur Tchaïkovsky, Piotr Ilyich de son prénom. Ai passé outre à une petite moue intérieure... heureusement! 





La Symphonie no 6 en si mineur, op. 74 (Pathétique), 46:44 minutes de beauté.  Laisser la musique prendre possession de soi, un pur bonheur, un bonheur sans questionnement. J'évite de lire ce qu'en écrivent les musicologues et ne retient que cette phrase de Tchaïkovsky lui-même au sujet de cette oeuvre qui s'avérerait être la dernière: "Je n'ai jamais ressenti autant de satisfaction, une telle joie, une telle fierté... J'aime cette oeuvre comme je n'ai jamais aimé aucune de mes autres compositions!" Moins de deux semaines après la première représentation, Tchaïkovsky mourait...à 53 ans.  S'il existe un ailleurs pour ceux qui contribuent à la beauté du monde, il sera de ceux-là qui l'animeront.  




À l'écoute, je serai devenue toute entière le ixième instrument de cet orchestre.  Je suis émerveillée de ce qu'un compositeur puisse concevoir un univers aussi complexe musicalement tout en véhiculant tant de sensibilité, d'émotions et de sensations diverses.  Et je soupçonne que de laisser son cerveau n'être que musique s'avère une thérapie sans pareille!







mardi 9 juillet 2013

...l'enfer au coeur de l'été!

Le 6 juillet 2013.  Comme à tous les matins, tôt, j'ouvre mon ordi pour connaître les "nouvelles de notre monde"!  Ce samedi matin, un gros titre: "Explosion d'un train à Lac Mégantic"! 
Et depuis, comme nombre de Québécois, le ciel m'est tombé sur la tête, m'a broyé le coeur.  Le matin, ma première pensée va à tous ceux-là qui ont vécu l'horreur de près et qui pleurent des proches engloutis par l'explosion et le feu.  Ceux-là qui sont marqués au fer rouge à jamais!  Toute une ville à remettre sur pied, une ville bien vivante en bordure d'un lac magnifique!  Une entreprise à très long terme que cette reconstruction!

Après les sympathies offertes, les dons à la Croix-Rouge, que puis-je faire de plus?

Très rapidement, je me dis que cela ne doit pas se reproduire.  Que pour cela, il faut continuer à réfléchir à toute cette brûlante question du transport des matières dangereuses, de l'utilisation de l'eau, de la protection de l'environnement.

Pour un temps, pourquoi ne pas mettre de côté la course aux profits, et ne penser qu'au monde que nous souhaitons pour nos enfants et nous-mêmes.

Est-ce normal que du transport de matières dangereuses se fasse au coeur de nos villes et villages sans que ni les élus, ni la population n'en soit averti?  Comment organiser la réponse à un désastre écologique quand on ne sait pas de quoi il s'agit?  On refuse même à de grandes villes comme Laval et Montréal de les informer de la nature exacte des produits transportés!  Est-il normal que prévale un règlement qui permet à tous les convois d'augmenter leur vitesse sur une ligne droite, qu'elle soit en ville ou dans le désert?

La compagnie MMA n'a pas bonne presse et j'espère qu'on fouillera à fond cette catastrophique histoire, même si cela ne ramènera jamais les êtres aimés!  Mais plus loin que cela, ce sont tous les règlements sur le transport de matières et produits dangereux, toxiques qu'il faut revoir et vite!  Que chaque citoyen se sente concerné pour faire obstacle aux complaisances de certains dirigeants.

À tous ceux qui diront: "Oui, mais le pétrole est nécessaire, comme tous ces autres produits", je répondrai:
Oui jusqu'à un certain point.  Mais n'est-ce pas aux gens des territoires concernés et à leurs dirigeants de dicter les règles, y compris les exigences techniques à ceux qui traversent leur territoire, quels qu'ils soient?  Il me semble que cela va de soi. 
Des techniciens et ingénieurs, des scientifiques, chimistes et autres, sortent de nos écoles techniques et universités et ne demandent qu'à travailler, qu'à être utile, qu'à se construire une vie saine eux aussi.  Utilisons-les, donnons-leur la parole, à eux d'abord, bien avant les multinationales qui elles ne travaillent que pour elles-mêmes!

En quelques mots, prioriser la vie avant le profit!

J'ai toujours été songeuse, lorsqu'arrêtée au passage à niveau de ma ville de Sutton, en voyant défiler les citernes trop nombreuses.  Et je viens d'apprendre qu'il s'agit d'un tronçon desservi par la compagnie impliquée à Lac Mégantic!

jeudi 4 juillet 2013

... Petit à petit....

Juin 2008 - Il y a un début à tout

4 juillet 2013 - Il y a eu évolution!
Deux images qui parlent...  Cinq années entre les deux et beaucoup d'amour!
Les jardins ne se figent que dans les photos qu'on en fait. 
Ils vivent, changent, se transforment, parfois en catimini, souvent en une nuit! 
La perfection et l'imperfection s'y côtoient! Les insectes et les crapauds aussi! 
Je soupçonne que l'art véritable du jardinier, c'est de favoriser l'harmonie entre tous, du ver de terre au papillon, du sol plus ou moins riche ou acide à la fleur, au fruit! Au fond, la beauté des jardins au-delà des couleurs et de l'harmonie réside dans la Vie qui les anime!

Le jardinier (ici la jardinière) investit sueurs, efforts physiques soutenus, moments d'attention totale et de réflexion!

Vous ai-je déjà dit combien j'aime jardiner?

mardi 2 juillet 2013

...la sérénité!?!?!

C'est bien beau la sérénité, mais trop c'est comme pas assez!

Ce matin, et depuis quelques jours, mon âme gigote, mon esprit se révolte et j'ai soif!  Soif de nouveautés, d'apprentissages, d'entreprendre, d'aller plus loin, plus fort, différemment! 
Je rêve davantage, lorgne du côté de l'atelier et m'interroge beaucoup sur la vie, en général et en particulier.

Faut dire que: le jardin resplendit de tous ses feux....sous la pluie, mais quand même, il n'aura jamais été aussi luxuriant et productif.  Il me reste à entretenir et à réfléchir à d'éventuels aménagements.  J'ai davantage de temps libre et le goût d'en profiter au max, de tirer partie de chaque précieuse seconde.

 

Peut-être aussi  que ma blessure au genou lors d'un entraînement trop enthousiaste il y a une dizaine de jours, m'a forcée à réfléchir davantage puisque j'étais immobilisée ou presque!  Quoi qu'il en soit, je suis engagée dans un nouveau cycle et ravie!

Cette année encore, les pavots bleu de l'Himalaya fleurissent pour le plus grand bonheur des butineuses et de la jardinière!

vendredi 26 avril 2013

...notre monde !


Des jours et des jours sans écrire.  Faut dire qu’à ce temps de l’année, les activités se multiplient. Terminés, les rapports d’impôt annuels.  Dehors, un printemps, pour une fois, normal, avec des hauts et des bas, une constante plutôt fraîche.  Mais tout de même, au jardin, l’ail pointe et les bulbes fleurissent.  Ma liste de travaux extérieurs aussi.  Mon corps peine un peu à se mettre au diapason de cette liste : je suis plus fatiguée que normal, avec quelques douleurs aux épaules et aux bras.  Trop de râteau et de pelle et je n’ai pas fini….  J’ai tout au moins l’intelligence de me reposer et d’adapter mon entraînement en conséquence.

Écrire me manque.  J’en prends conscience maintenant.  Comme si mon cerveau s’y déchargeait d’un trop plein.  Trop plein d’événements tragiques.  Aujourd’hui le frère, seul survivant des attentats de Boston, est transféré de l’hôpital à l’infirmerie d’une prison.  Puis, ce matin, une autre fusillade a eu lieu en France : un désaxé a fait feu sur trois personnes inconnues de lui, comme s’il se croyait dans un des jeux vidéo dont il raffolait.  Il s’était procuré un fusil d’assaut sur le web. La police qui le connaissait, a trouvé à son domicile plusieurs armes.  Il avait 19 ans.

D’un côté, je me demande s’il est bien utile que je sache tout cela, de l’autre, je ressens une grande désolation et une immense empathie pour tous ces gens innocents sur lesquels le malheur s’abat.  Et les criminels à l’origine de ces tueries stupides me questionnent aussi.  On dirait bien que l’humanité dans son ensemble peine à suivre ...  On dirait bien que notre mode de vie supposément amélioré nous fasse oublier le réel, le concret.  L’être humain n’a même plus le temps ou le goût de se questionner, de réfléchir, il se borne à réagir.  Et cela se traduit parfois par des fusillades, des attaques, des violences, des suicides….  Et une augmentation faramineuse des maladies mentales.

Ce qui me console, ce sont les Hubert Reeves, Benoît Lacroix, Victor Teboul et Michel Freitag de ce monde, ceux-là qui réfléchissent, qui éclairent la voie.  « On est en guerre pour la survie de l’espèce humaine et de la planète qui est menacée par la logique du système que nous désirons encore sauver plutôt que d’en changer. » Michel Freitag, sociologue québécois d’origine suisse mort en 2009, le « géant méconnu de la sociologie québécoise » selon le journal Le Devoir.  Aujourd’hui, la croissance économique est devenue un dogme qu’on ne questionne pas. « Elle s’impose, disait Freitag, comme cadre général de tous les domaines de la vie sociale…. Et cela conduit nécessairement à un débalancement de l’équilibre entre la vie sociale et la nature.  À terme, le développement du capitalisme conduit à la destruction de la planète. …on est pris dans une situation quasi tragique : ou bien on sauve l’économie au détriment du monde, ou bien on sauve le monde en sacrifiant l’économie, c’est-à-dire la vie des gens. »  M. Freitag fait une comparaison stupéfiante entre la Bourse et le Joueur compulsif : les deux n’ont qu’une seule et simple motivation, le Gain.  Le drame dans le cas de la Bourse, c’est qu’on y joue nos vies par le biais de nos épargnes, et on y joue de surcroît l’avenir de notre Planète. 

Quand on sait combien il est difficile de guérir un joueur compulsif, que dire de l’improbable guérison de tout un système.

vendredi 15 mars 2013

... Douglas Kennedy, la Mémoire et l'Histoire !


Je viens de terminer « Cet instant-là » de Douglas Kennedy.  Un roman dont une grande partie se passe à Berlin à l’époque du tristement célèbre Mur!  Outre la trame et les personnages de l’histoire bien menée, l’ambiance du roman ne me lâchera pas de sitôt.  Le fameux Mur justement…13 août 1961 au 9 novembre 1989… pendant plus de 28 ans, les Allemands de l’est ont supporté les brimades, les exactions et bien pire encore d’une bande de cerbères déjantés hantés par le fantôme de Staline.  Tout au long de l’histoire, je ne pouvais m’empêcher de me reporter à mon histoire personnelle à la même époque.  Même sachant qu’il s’agit d’un roman, américain de surcroît, je sais trop bien que l’auteur n’exagère pas le climat étouffant, les délations, les punitions et la torture sous la férule de la tristement célèbre Stasi…  Étrangement, ce que l’on appelait « la guerre froide » dans ma jeunesse m’était demeuré un concept, même après avoir lu quelques articles dénonciateurs suite à la chute du mur de Berlin.  En 1970, nous, ici, vivions le « flower power » et la liberté alors que derrière les murs érigés par l’Union Soviétique et ses sympathisants, des populations entières, mal nourries, mal vêtues, habitées par la peur, courbaient le dos et se résignaient à une vie dépourvue de sens malgré les grandiloquentes déclarations de leurs dirigeants.

Outre les bons moments passés à la lecture de ce roman, je suis reconnaissante à Douglas Kennedy d’avoir réveillé ma mémoire, ma sensibilité à l’histoire allemande de l’après-guerre!

Qu’elle est importante la mémoire!  Trop souvent sous prétexte d’objectivité et de recul, les historiens se refusent à parler du quotidien des petites gens qui ont fait et vécu les grands évènements de leur époque.  Les historiens se retranchent dans leur tour d’ivoire jusqu’à ne plus voir ceux qui meurent, qui souffrent, qui sont déchirés, ceux qui pillent, torturent, épient et trahissent.  On réécrit l’Histoire, comme on l’a fait ici au Québec où la Conquête est devenue un simple changement de régime.  Encore heureux qu’on ne soit pas allé jusqu’à détruire les archives.  Je ne vois pas pourquoi, sous prétexte de ménager la chèvre et le chou, les autorités se sont senti justifiées d’arrondir les aspérités de ce qui a été notre Histoire.  Nous sommes passés d’une Histoire peuplée de bons et de méchants, de héros ou de traîtres à une Histoire totalement désincarnée faite de concepts et de quelques dates!  Il me semble qu’entre les deux, il y a place pour autre chose.

Vivement que les vrais historiens passionnés se remettent à l’ouvrage et donnent toute sa place au peuple qui a construit le Québec et continue de le faire!

lundi 28 janvier 2013

...les lumières allumées!


« Garde tes lumières allumées! «  , conseil donné par un ami à une femme qui venait de perdre son enfant.  Ce qui revient à dire, ne lâche pas la vie, ne perd pas le contact, ne te retire pas du monde.

Cette phrase lue hier m’a frappée en plein coeur.  Voilà une autre arme contre le vieillissement, cette sorte de tassage de l’âme qui se produit mine de rien si on n’y prend pas garde!

Alors, la voilà, un peu en retard ma résolution pour 2013 :  Garder mes lumières allumées et en augmenter le wattage.

En 2012, je me suis redonné un corps vivant que je sens et que je respecte.  J’ai perdu beaucoup de poids, acquis des muscles, de l’énergie, du tonus.  Surtout, j’ai appris du même coup à être à l’écoute des besoins de mon corps.  Voilà!  Aventure réussie et à peaufiner parce que rien n'est parfait en ce bas monde.!

En 2013, j’élargis le faisceau lumineux à ma communication à l’Autre, cet autre étant ce qui m’est extérieur « at large ».  À commencer par "les autres".  Ce n'est pas évident!  Je suis de nature sauvage et même contemplative à mes heures.  La forêt me convient très bien comme milieu de vie.  Elle me garde près de l'essentiel.  Faut dire qu'avec le Web à proximité, la vie solitaire n'est plus là même.  Presque le meilleur des deux mondes.  J'ai quand même quelques petites questions à fouiller cette année:  par exemple, les autres dans ma vie, les liens d'amitié, l'Ouverture, etc.... 
 
Écrire, c'est mon outil de base, celui qui aide la prise de conscience, la réflexion, le raisonnement, les décisions.  C’est que je veux vivre pleinement jusqu’à la toute fin de ma vie.  J’aurai 70 ans cette année, ce qui n’est pas rien.  Je suis chanceuse d’en être rendue là en grande forme et jusqu’à la fin, je souhaite  être là en entier et plus vivante que jamais.  Comme disait Clémence en d’autres mots, je sais que je vais perdre la bataille un jour, le plus tard possible, mais ce ne sera pas faute d’avoir combattu et résisté.

J’ai du plaisir à retrouver les mots et l’esprit qui les accompagne!  J'ai du plaisir à vous retrouver tous!