jeudi 2 octobre 2008

...suite et fin d'un beau voyage!

28 septembre 2009
C’est à regret que nous avons laissé le Cascapedia Lodge et ses propriétaires, la Baie des Chaleurs, la mer… New Richmond nous reverra d’ici un an, c’est certain! Et Jean-Luc pourra pêcher le saumon dans la Cascapedia (la petite ou la grande).

En route vers la vallée de la Matapédia, nous avons découvert le Parc national de Miguasha, toute une trouvaille. Ce parc fait partie du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1999. Dans ce site d’envergure internationale, on a trouvé (et trouve toujours) quantité de fossiles dont la qualité de conservation et la représentativité des spécimens est unique. Ces fossiles datent du Dévonien, une période de l’histoire géologique de la terre connue comme étant l’âge des poissons. Il y a 370 millions d’années, les poissons régnaient sur la planète bleue. La diversité et la qualité de conservation des fossiles animaux et végétaux retrouvés sur place, ainsi que la compréhension qu’elles ont permis d’une page de l’évolution de l’homme, font de Miguasha, un haut-lieu du tourisme d’apprentissage en Gaspésie et au Québec. On vient s’y initier à la paléontologie et on visite son musée et sa falaise fossilière protégée par le Parc, où les fouilles continuent. Les experts internationaux du Dévonien viennent et collaborent avec l’équipe de chercheurs de Miguasha. Un lieu à revoir où un chapitre de l’histoire de notre planète nous est expliqué.

En allant vers Causapscal, un arrêt à Sainte-Florence, un petit village de 473 habitants pour la visite du Centre d’interprétation forestier et salmonicole. Un musée initié par des gens de la place qui nous parle de l’histoire de l’exploitation forestière (les chantiers, la drave, les moulins à scie, les manières de faire et façons de vivre d’une époque héroïque). Ce volet est l’œuvre de quelques citoyens astucieux et habiles qui ont construit à l’échelle des maquettes des différentes installations (moulins, scies, moteurs, lieux d'habitation, etc..) qui permettaient l’exploitation forestière à l’époque de la colonisation de la Matapédia. Une figure légendaire du coin, Richard Adams (mort en 2006 à 95 ans) fait le lien entre la foresterie et la pêche au saumon. Il fut d’abord draveur avant de devenir un des plus célèbres guides de pêche de la Matapédia. Un petit film nous le montre à 85 ans, debout sur une pitoune (pièce de bois) flottant sur la rivière en train d’expliquer comment on procédait. Un exploit en soi, qui devient remarquable à cet âge respectable. Comme guide de pêche, Richard Adams a notamment côtoyé l’ex-président Jimmy Carter et beaucoup d'autres célèbres amateurs de la pêche au saumon dans la Matapédia.

La deuxième partie du musée nous donne un bel aperçu de tout ce qui touche la pêche au saumon, notamment les mouches. Daniel Dufour le maître monteur de mouches y exposent plusieurs de ses remarquables spéciments. On y découvre aussi de remarquables collections de moulinets et de lignes à pêche.

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Et voilà! Notre retour à la maison s’est ensuite effectué en deux journées avec des arrêts au Bic et à Lévis pour dormir, et surtout des visites à un atelier de sculpture de St-Jean-Port-Joli, puis au Fumoir Ouellet et à la boutique Les Huiles du Berceau de Kamouraska.

Ce que je retiens surtout de ce voyage :

- La beauté des lieux naturels demeurés grandioses. Je comprends qu’on y retourne.
- La créativité et l’ingéniosité de nos artisans québécois, que l’on se doit d’encourager. Les connaître, c’est les adopter, et les artisans et leurs produits.
- La simplicité et la gentillesse des gens d’ici.

Je ne peux m’empêcher de penser que : pendant que nos politiciens pérorent, que les médias s’excitent, il est des gens qui au jour le jour travaillent avec amour et application à fabriquer des trésors de notre terroir!

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